Le système Paille-Tech découle d’une analyse du cycle de vie complet des matériaux, et donc de leur impact global : nuisances à l’extraction, à la production, à la mise en œuvre, durant l’exploitation du bâtiment et à la destruction.
Ce système constructif permet de réaliser des bâtiments avec un bilan « dioxyde de carbone » négatif. Nous fabriquons des panneaux porteurs qui servent aussi bien à la réalisation des murs que du toit. Ces panneaux sont exclusivement constitués de bois, de paille et de terre. Nous réalisons aussi les cloisons et les planchers.
Étant donné leur origine végétale, ces matériaux sont des fixateurs de CO2, non polluants et non générateurs de déchets gênants. Le soin apporté à leur mise en œuvre permet une grande longévité à nos bâtiments et, si l’on décide de les démolir, ils sont presque totalement compostables. Contrairement à la maison conventionnelle où une énorme quantité d’énergie est nécessaire à la fabrication des matériaux (par ex : cuisson des briques, fabrication du ciment), à leur mise en œuvre et leur transport (fabricant-grossiste-négociant-entrepreneur), la maison positive de Paille-Tech évite de gaspiller toutes ces énergies dites grises notamment grâce à un approvisionnement via des filières aussi courtes que possible.
La terre crue est un fabuleux régulateur hygrométrique. Pas besoin d’humidificateur sur les radiateurs ou de ventilation double flux pour garantir le meilleur confort. Pas de buée sur les fenêtres ou les miroirs, pas de gorge irritée par un air trop sec. La terre, grâce à ses échanges hygrométriques permanents avec l’air ambiant, utilise naturellement une technique de pointe… que l’industrie essaie de recréer technologiquement : du stockage énergétique par changement de phase, la transformation de vapeur d’eau en eau liquide et l’inverse.
Il suffit d’imaginer l’énergie nécessaire à la transformation complète en vapeur d’ 1 litre d’eau pour se rendre compte de l’impact énergétique que cela représente : pas loin de 2 kWh d’énergie latente (autant en chauffage qu’en climatisation) sont stockés dans une maison modeste grâce à ce principe. L’enduit terre est un matériau véritablement actif. La régulation automatique du taux d’humidité de l’air réduit très fortement les risques de condensation dans le bâtiment, ce qui représente au bas mot 90% de la ventilation imposée par la norme NBN. Ce phénomène à lui seul permet de réaliser plus d’économies d’énergie qu’une VMC double flux.
Le bois massif et l’enduit terre permettent d’apporter de l’inertie thermique au bâtiment. Généralement, les constructions en ossature bois classiques isolées avec des isolants légers n’offrent aucune ou très peu d’inertie thermique (comme dans une cabane). Dans le système Paille-Tech, l’utilisation de bois plein pour la structure et de l’enduit terre sur toutes les parois de l’enveloppe (3 à 5 cm d’épaisseur sur tous les murs) permet de réguler les variations en température, de réaliser des économies de chauffage et bénéficier d’un meilleur confort.
La terre a aussi des qualités acoustiques exceptionnelles, ce qui est dû entre autres à ses micro-cavités qui enferment les sons, et par conséquent atténuent la réverbération et donnent à l’espace ce caractère reposant. Certains matériaux industriels, produits dans le but de répondre à cette problématique, ne sont pas plus performants que la terre.
L’absence de composants polluants additionnels dans nos matériaux (il s’agit de matériaux naturels, ayant subi peu ou pas de transformation) garantit évidemment le très faible taux d’émanations toxiques (COV) des matériaux mis en œuvre.
N.B. Tout bois contient naturellement un peu de formaldéhyde. Ce composant extrêmement volatil pose problème pour la santé lorsqu’il est utilisé en quantité excessive, par exemple dans les colles des bois recomposés ou quantité d’autres produits industriels.
Nous commençons seulement à percevoir l’impact des nuisances des ondes électromagnétiques basse fréquence auxquelles nous sommes exposés. Selon plusieurs études, la terre est un des matériaux les plus efficaces pour lutter contre ce type de pollution qui risque d’être de plus en plus pointé du doigt dans les années à venir.
Nous réalisons nos enduits nous-mêmes à base d’une argile et d’un sable locaux. La paille provient d’un producteur de la région de Jodoigne. Seule une partie du bois traverse la frontière, mais nous le commandons en grandes quantités afin d’optimiser son transport. Nous valorisons ainsi l’économie locale et évitons au maximum les transports absurdes.